Hey cousin ! [FT Kaito Sakura]

Tu marches à grands pas dans le couloir qui mène au hall, les yeux brillants d'inquiétude. Il y a quelques minutes à peine, quelqu'un avait déboulé dans la salle à manger en criant qu'un nouvel individu avait toqué à la porte du manoir. Vous vous étiez concertés du regard, les mêmes questions dans vos yeux : Combien serez vous au final ? Combien de victimes emprisonnées ici ? Le messager avait ajouté que le jeune homme te ressemblait énormément. Tu te souviens parfaitement de ce moment. Comme au ralentit, tu avais vu tous les regards se tourner vers toi, interrogateur. Toi même, tu avais les yeux écarquillés. Pourtant, tu ne laisses pas souvent transparaitre tes émotions. Mais cette nouvelle t'inquiétais plus que tout. Dans toute ta vie, tu ne connaissais qu'une personne qui te ressembla au point qu'une personne que tu ne connais que depuis très peu de temps fasse le rapprochement. Et si ta supposition était juste, c'était vraiment une très, très mauvaise nouvelle. Tes pas résonnaient sur le sol, trop fort à ton goût. Tu pénétras dans le hall. Un jeune homme te tournait le dos. Les cheveux roux qui t'étaient si familiers, cette carrure... Le jeune homme se retourna.

"Kaito."

Ton cousin se tenait devant toi, un sourire contrit sur le visage. Ton cousin dont tu étais si proche, qui te ressemblait tant et qui avait eu une enfance si difficile... Comment Kaizo pouvait-il être arrivé jusqu'ici ? Ton cousin toujours gentil, toujours prêt à aider ? C'était impossible. Tu te refusais à croire ce mensonge. Mais la main tendue vers toi en guise de bonjour était plus que révélatrice. Tu la pris, une boule dans la gorge et plantas tes yeux bleu océan dans ceux de ton cousin. Tu ne crois pas au malédiction. Ni au destin. Mais ça, ce n'est pas une coïncidence.

J'entre dans le hall, immédiatement la porte se claque dans mon dos. Je me retourne et tente de la rouvrir, c'est impossible. J'entends des pas s'approcher et je me retourne, un sourire un peu... Embêté on va dire. Je n'étais donc pas seul ici, mais alors nous étions plusieurs à être enfermés ?
La personne sort de l'ombre. Je me fige instantanément en reconnaissant Netsu. Netsu. Mon cousin. Que faisait-il la aussi ? Il prononce mon prénom. "Kaito". Je demande:

- Netsu tu es là aussi... Mais... Je ne pensais pas te voir ! Que fais-tu ici ?

Je tens ma main pour le saluer, il paraît figé par mon apparition...
Netsu avait toujours été proche de moi, il me soutenait dans mes périodes les plus difficiles, il est l'un des rares à connaître mon passé...
Les pensées tourbillonnent dans mon esprit. Que fait-il la lui aussi ? Est-il à l'origine de tout ça ? Je ne pense pas... Il n'est pas comme ça. Cela veut-il dire qu'il est lu aussi coincé en ce lieu ? Je suis à la fois heureux et dégoûté de le voir ici. Heureux car nous pourrons passer autant de tant ensemble que nous le voulons mais dégoûté parce qu'il ne pourra pas vivre normalement... Moi ça ne change pas grand chose que je sois enfermé ici ou avec mon père... Je préfère presque être ici.

Tu essayes de sourire à ton cousin tout en lui serrant la main. Mais une grimace s'affiche sur ton visage qui se voudrait rassurant. Au secours. Tu penses qu'il va falloir que tu lui expliques ce qu'il se passe ici. Il vient juste d'arriver, il croit sans doute que c'est une farce. Une fois le choc passé, il t'est plus facile de réfléchir. Avec désinvolture, tu lui prends ses bagages et lui annonce d'une voix faussement enjouée :

"Je suis désolé, tu vas devoir rester ici un bout de temps. Il n'y a qu'un seul dortoir, et les douches sont mixtes."

Remarque, peut être se sentira-il mieux ici que chez son tyran de père. Tu sais bien qu'il n'aime pas en parler, aussi tu passes sous silence de détail et l'invites à te suivre. D'abord, lui faire visiter. Tu vois son regard qui s'attarde sur l'escalier et un frisson cours le long de ton dos. Tu te tournes vers lui et lui expliques calmement :

"On n'a pas le droit et on ne peut pas aller au 1er étage. Le passage est barricadé, n'essaye même pas on ne sait pas ce qu'il y a en haut."

HRP :